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Un pied, des plumes?
Qu'est ce que c'est?
Un ange qui se déshabille.
Un homme qui se transforme en canard.
Un danseur qui perd son tutu.
Une poule à pied humain.
Un
personnage qui vit dans les nuages.
Le Dieu Hermès , le Dieu aux pieds ailés.
Une sirène du ciel.
Donc nous avons rencontré Icare.
D'abord le professeur a lu la version longue de l'histoire. Nous avons écouté et pris des traces de lecture. Ensuite plusieurs élèves ont raconté l'histoire.
Voici le texte que le professeur a lu.
LE VOL D'ICARE Dédale
était un travailleur infatigable et doué. Il fabriquait des merveilles
dans son atelier d'Athènes. C'était un ingénieur, un sculpteur, un
architecte de génie. C'est lui, dit-on,
qui a inventé tous les outils qui permettent de travailler
le bois. Il a inventé aussi les voiles qui offrent aux hommes la possibilité
de naviguer loin et longtemps. Dédale était un artiste puissant, capable
de rivaliser avec Héphaïstos, le dieu forgeron. Dédale connaissait son génie. Il le connaissait trop puisqu'il le remplissait d'orgueil. Un jour, dans son atelier, Dédale regardait l'un de ses ouvriers au travail. Soudain la colère marqua son visage; il s'approcha de son jeune apprenti et le tua. Dédale, jaloux de son art et de sa suprématie, avait compris que ce jeune homme qu'il avait formé aurait été, un jour, capable de le surpasser. Ne pouvant le supporter, il venait de commettre un crime terrible. Pour punition de cet acte impardonnable, Dédale fut chassé d'Athènes. II se réfugia donc chez le roi Minos, dans l'île de Crète. Minos
accueillit volontiers le fugitif .
Mais l'étrange Pasiphaë , l'épouse du grand roi, remarqua très vite
le génie qui venait de débarquer sur son île. Pasiphaë était amoureuse
d'un magnifique taureau, elle demanda donc à Dédale de l'aider à vivre
son amour. Pasiphaë
était folle mais puissante, Dédale accepta. Il inventa donc
une fausse vache dans laquelle la reine Pasiphaé allait pouvoir
se cacher et ainsi se faire aimer de son animal favori. L'imitation
était si belle que le taureau en fut trompé.
Neuf mois plus tard, Pasiphaé accoucha du Minotaure, monstre moitié homme, moitié taureau. Minos
, jaloux , fut pris d'une colère terrible. Mais à son tour, il
demanda de l'aide a Dédale. Le roi connaissait bien sa réputation
d'habile architecte ; il lui ordonna donc de construire une bâtisse
qui puisse servir de demeure au Minotaure. Dédale
inventa un palais souterrain, fait d'un inextricable réseau de couloirs
et de salles, le Labyrinthe. Quiconque y pénétrait pouvait être assuré
de n'en jamais sortir, quand bien même il parviendrait à échapper
au Minotaure. Le
Minotaure était un monstre cruel. Il dévorait de la chair humaine.
Pour le nourrir, les Athéniens, que Minos avait battus à la guerre,
devaient envoyer une rançon de sept jeunes hommes et sept jeunes filles.
Ces jeunes gens étaient alors jetés un à un dans le labyrinthe pour
servir de nourriture au
monstre. Un jour Thésée, un athénien volontaire pour servir de nourriture
au monstre, se rendit en Crète avec la ferme intention de
tuer le monstre. Dès que Thésée débarqua sur l'île, Ariane,
la fille du roi Minos,
tomba amoureuse de lui. C'est
alors que Dédale se sentit soudain responsable de ces meurtres atroces.
Il fabriqua donc un fil qui
permit à Thésée et à Ariane de s'échapper du Labyrinthe une
fois le Minotaure tué. Quand
Minos découvrit la nouvelle
trahison de son protégé, il l'enferma dans le Labyrinthe avec
son jeune fils Icare et les garda emprisonnés. Minos
donna l'ordre qu'aucun navire n'accepte de transporter Icare
et son père. Ils étaient bel et bien prisonniers L'ingénieux
Dédale trouva , malgré tout, une solution. S'ils ne pouvaient quitter l'île par la mer,
du moins le pouvaient-ils par les airs. Icare
fut stupéfait quand son père lui fit part de son projet. Voler.
Voler comme les oiseaux. Dédale
se mit immédiatement au travail. Il construisit deux paires d'ailes.
Une pour lui et une pour Icare. Outre la difficulté que représentait
l'exécution de ces deux objets, la nécessité de les fabriquer en secret
stimula l'ardeur et l'imagination de Dédale. Les
plumes, volées à de vrais oiseaux, furent habilement liées les unes
aux autres. Dédale parvint à fabriquer ainsi quatre magnifiques ailes.
Pour qu'elles soient souples et légères, il employa le moins possible
de matériaux lourds. Il utilisa surtout de la cire pour coller les
plumes les unes aux autres. Bientôt
son œuvre fut terminée. Il procéda à des essais afin de trouver le
meilleur équilibre. Quand il fut satisfait de la tenue de ses ailes,
il fit promettre à son fils de lui obéir et de faire exactement comme
lui. Icare promit. Dédale expliqua qu'il ne faudrait voler ni trop
bas, près des flots, ni trop haut, près du soleil. Dans le premier
cas, l'eau mouillerait les ailes et, en les alourdissant, entraînerait
la chute des hommes-oiseaux ; dans l'autre cas, la chaleur du soleil
ferait fondre la cire, et les plumes qui constituaient les ailes se
décolleraient une à une. Icare promit de faire tout ce que son père
lui avait ordonné. Dédale
fut très ému lorsqu'il
prit son envol. Il savait qu'il était le premier humain à voler, il
savait aussi que l'entreprise était périlleuse. Mais l'exploit le
tentait. S'il réussissait, sa renommée était établie à jamais. Le
cœur battant, le père et le fils s'envolèrent. Très vite les côtes
de la Crète se dessinèrent sous eux. Ils volaient ! Ils avaient réussi
! Les pêcheurs n'en croyaient pas leurs yeux. Ils oublièrent filets et poissons pour suivre le vol de Dédale et de son fils.
Icare
était ivre d'allégresse. Etait-ce uniquement par insouciance, par
jeu, qu'il voulait monter plus haut que son père ? Ne serait-ce pas
aussi par désir de le surpasser ? Toujours
est-il qu'Icare désobéit et s'approcha du soleil. La cire fondit et
les plumes, une à une, tombèrent dans la mer. Icare se rendit compte
de sa bêtise. Trop tard. Il perdait l'équilibre, et commença à se
mettre en vrille. Mais la vigueur de ses muscles lui permit de battre
l'air tellement vite et tellement fort qu'il parvint, pendant quelques
instants, à maintenir une trajectoire horizontale. Les plumes continuaient
néanmoins à se détacher de ses ailes artificielles. Icare comprit qu'il devait descendre le plus vite possible au plus près de la surface de la mer. La manœuvre était délicate. S'il plongeait trop vite, il savait qu'il ne pourrait freiner à temps son vol en piqué car le peu de plumes qui lui restait n'aurait pu suffire pour supporter et la vitesse et son poids. Aussi, décida-t-il d'essayer de perdre de l'altitude par un mouvement régulier et uniforme. Il lui fallait absolument ménager les quelques plumes qui restaient encore solidaires de son dos. Il espérait qu'en s'éloignant de la chaleur du soleil la fonte de la cire cesserait et qu'il pourrait, à basse altitude, continuer son voyage aérien. Dédale,
persuadé que son fils était fidèle à sa promesse, volait sans se retourner,
sans inquiétude. Les
pêcheurs qui suivaient, de leur barque, les évolutions de ces étranges
hommes-oiseaux se rendirent compte qu'Icare était en difficulté. Ils
crurent un instant que
le jeune homme s'amusait à faire des figures audacieuses. Cependant,
malgré tous ses efforts, Icare ne put
maîtriser les événements. Il apparut alors clairement aux pêcheurs
que ce qu'ils avaient pris pour un jeu allait devenir une tragédie.
Atterrés, ils regardaient le jeune homme... et s'attendaient au pire.
Ils avaient pitié de l'enfant qui continuait à se battre contre les
airs mais en même temps ils espéraient qu'un malheureux hasard ne
choisirait pas de faire tomber Icare dans leur barque. Leur mort à
tous serait inévitable. Or
très vite, le vent, comme s'il avait entendu les pêcheurs penser,
porta Icare presque au-delà de leur vue. Icare criait, personne ne
pouvait l'entendre. Une dernière fois, le fils aurait voulu parler
à son père, lui demander pardon d'avoir aussi sottement désobéi. Mais
Dédale était loin devant. La
mort était proche. Icare le savait. Très vite, en même temps qu'il
tombait, il revit le cours de sa vie, ses jeux d'enfant à Athènes,
ses premiers pas dans
l'atelier de son père et cet instant fatal où il avait désobéi. Combien
cette envie lui paraissait maintenant dérisoire! Il aurait voulu remonter
le cours du temps et faire que ce moment n'ait jamais existé. Mais
les dieux ne permettent pas que les hommes modifient le destin. Au
moment de rencontrer la surface de la mer, Icare eut encore un espoir.
Bien qu'il sache que sa vitesse allait rendre la mer aussi dure qu'un
mur de briques, il rassembla toute son énergie pour se tendre comme
une flèche. "Il faut absolument que j'exécute un plongeon parfait",
se dit-il. Ce fut sa dernière pensée. Dédale n'avait rien vu, n'avait
rien entendu. Quand, enfin, il se retourna pour voir si tout allait
bien, son fils avait disparu du ciel. Il le chercha, il le chercha
longtemps d'un bout à l'autre de l'horizon. En vain. Soudain, il vit
des plumes sur la mer et comprit son malheur. Icare, ce jeune fou,
avait désobéi malgré sa promesse. En
souvenir de ce malheureux premier vol humain, on nomme mer Icarienne
la mer où sombra le jeune homme. Dédale,
inconsolable, se réfugia en Sicile. Pour tenter d'oublier sa peine,
il se lança à corps perdu dans de grands travaux. Il construisit les
remparts qui protégeaient Agrigente. A Sélinonte, il édifia des thermes
somptueux. Il creusa un immense canal, érigea temple sur temple. Mais
sa peine était toujours présente. Un
jour, Dédale apprit enfin le lieu exact de la chute de son jeune fils.
En effet, Hercule avait ramassé le corps d'Icare et l'avait enseveli
selon les rites. En remerciement de ce geste, Dédale construisit un
temple colossal et, sur les portes du sanctuaire, il sculpta son aventure. On raconte qu'il ne put jamais achever son œuvre, car, quand il lui fallut sculpter la chute de son fils, ses mains tremblaient tellement au souvenir de ce douloureux moment que le ciseau tombait continuellement à terre. La mythologie Grecque; Nathan |
Puis, à notre tour, nous avons lu une autre version du texte. Nous avons surligné les passages qui donnaient de nouvelles informations.
DEDALE ET ICARE, Dédale
était un artisan athénien , son nom signifie «
l'ingénieux». Il était célèbre pour ses nombreuses oeuvres
et inventions. Son père était appelé
«celui qui est agile de ses mains». Dédale, en grandissant,
devint un des meilleurs peintres et sculpteur d'Athènes ; ses
oeuvres étaient si vivantes qu'elles paraissaient réelles.
Un jour, alors que Dédale était encore jeune,
sa soeur lui demanda
de prendre son fils , Perdix, comme élève. Mais le garçon se
révéla meilleur artisan que Dédale lui-même. Le jeune apprenti inventa
la scie (il s'était inspiré
de la mâchoire du serpent) le compas du géomètre et le tour du potier.
Dédale
, terriblement jaloux des talents de son neveu, le tua de façon abominable:il
le poussa du haut d'un
temple, dans la mer. La déesse
Athéna, qui aimait Perdix
pour son habileté, le vit tomber et le transforma aussitôt en perdrix
. Pour son crime, Dédale dut comparaître devant le tribunal de Dieux.
Les dieux le condamnèrent à partir en exil en Crète. Là, il fut accueilli
par le roi Minos. A sa demande, Dédale accomplit des exploits de construction
mécanique. Mais son invention la plus étrange fut une fausse vache
dans laquelle la reine Pasiphaé se cacha pour se faire aimer d'un
taureau. Le taureau fut trompé par l'imitation. Pasiphaé accoucha
neuf mois plus tard du Minotaure, monstre
moitié homme, moitié taureau. Minos,
honteux de ce monstre, décida de le cacher . Il
demanda à Dédale de construire une prison très sûre: le Labyrinthe.
Celui qui y pénétrait ne pouvait pas en sortir.
Le Minotaure fut installé
au centre de ce labyrinthe.. Il était nourri de chair humaine
; pour cela, les Athéniens, que Minos avait battus à la guerre, devaient
envoyer tous les neuf ans une rançon de sept jeunes hommes et sept
jeunes filles. Ces
jeunes gens étaient alors jetés un à un dans le labyrinthe pour servir
de nourriture au monstre.
Lorsque Thésée se rendit en Crète pour tuer le monstre, Dédale se
sentit responsable de ces meurtres atroces. Il fabriqua un fil qui
permit à Thésée et à Ariane de s'échapper du Labyrinthe une
fois le Minotaure tué. Quand
Minos découvrit la trahison de Dédale, il l'enferma dans le Labyrinthe
avec son jeune fils Icare et les garda emprisonnés.
Très vite, dédale se rendit
compte que toutes les méthodes habituelles pour s'échapper
demeuraient vaines. Le grand inventeur dit à son fils : "Notre
fuite peut être empêchée par ces murs et par la mer qui nous
entoure. Mais l'air et le ciel sont libres." Dédale
décida donc de s'envoler du labyrinthe avec des ailes semblables à
celles des oiseaux. Il
construisit avec de la cire et des plumes une paire d'ailes pour Icare
et une paire pour lui-même.
Dédale conseilla à Icare de ne voler ni trop haut ni trop bas . Il
craignait que la chaleur du soleil fasse fondre la cire. Il craignait
tout autant les embruns de la mer qui alourdiraient les plumes. Enfin
Dédale se lança dans
les airs, suivi de près par Icare. Ils volèrent vers le nord-est,
mais lorsqu'ils commencèrent à s'approcher des terres, l'enthousiasme
d'Icare l'emporta trop haut dans les airs. Comme
il s'approchait du soleil, la cire de ses ailes fondit, et
il fut précipité dans la mer qui porte désormais son nom.
Dédale atterrit sur une île et y enterra le corps de son fils. Une
perdrix (qui était son neveu Perdix) fut le témoin plein de joie de
son chagrin.
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Par groupe, nous avons rédigé une fiche sur les personnages de l'histoire. Et nous avons expliqué pourquoi l'image du pied ailé pouvait illustrer la légende de Dédale et d'Icare.
En voici un exemple
Icare Icare est le fils de Dédale. C'est un enfant qui n'obéit pas trop. Quand il s'envole avec ses ailes, il s'approche trop du soleil. La cire fond et il plonge dans la mer. Son père est très triste. Il l'avait prévenu.
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Enfin, nous avons lu une dernière version du texte qui a été publiée dans "Science et Vie Junior".
Cette version est présentée comme un journal. Nous avons observé les différences et les caractéristiques de l'article.
Il
y a un titre qui ressemble à un fait divers.
il y a un surtitre
Il
y a un encadré qui reprend une phrase de l'article.
Le texte est au présent comme si l'histoire se passait aujourd'hui.
Il y a des mots qui appartiennent au vocabulaire du journalisme.
Il y a des interviews des témoins et des acteurs principaux.
Le vocabulaire est assez familier.
Le
texte finit par un jeu de mots.
Il y a des mots qui n'existaient pas à l'époque.
Enfin ,une ( toute ) dernière version du mythe: la bande dessinée.( pour voir l'image, cliquez dessus!)