Premières versions des textes produits par les élèves.



Aujourd'hui Bruno sort Juliette. Ils vont au cinéma.
Bruno habillé de façon décontractée mais avec élégance pour celle qu'il aime, et Juliette toujours mal à l'aise encore sous l'emprise des médicaments.
Ils partent, la route se passe bien, Juliette ne dit rien, elle suit l'horizon du regard. Enfin, ils arrivent, Le hall est plein de monde :
- " Que veux-tu voir Juliette ? demanda Bruno "
- " je ne sais pas, répond la jeune femme, les titres ne m'évoquent rien. Prends ce que tu veux, ça m'ira. "
Bruno s'adresse au guichet :
- " Je voudrais deux ticket pour " Bienvenu à Collin Wood " s'il vous plaît.
Il paie les places, prend Juliette par la main et s'en va vers la salle.
Ils s'installent sur les sièges pourpres. Les lumières baissent, le film commence. Juliette regarde l'écran avec avidité, l'histoire a l'air sinistre, un village fantôme peuplé de morts vivants qui dévorent un pauvre voyageur égaré.
La jeune femme a peur, elle détourne son regard de l'écran. La salle est vide, elle se retourne vers Bruno mais ce n'est pas lui, c'est un monstre qui la lorgne de ses yeux vides, c'est un mort vivant.
Juliette se lève, court à travers la rangée de sièges, atteint les marches, les dévale et tombe. Elle ouvre les yeux mais trop tard, le monstre est sur elle, il l'attrape dans ses bras hideux, la serre contre lui, Juliette crie. Les sons qui sortent de la bouche du mort vivant deviennent de plus en plus clairs :
- Juliette ! C'est Bruno qui enlace sa jeune amie. N'aie plus peur, ce n'était qu'un rêve !
- Mais le monstre, il y en avait un, comme dans le film, dit elle encore apeurée.
- Il n'y en a jamais eu, le film n'a même pas commencé et ce n'est pas un film d'horreur. Lui répond Bruno d'un ton rassurant. Allez, viens t'asseoir et calme toi. "
Pendant tout le film, Juliette reste contre Bruno.
Adèle

Ici il serait bon de dire ce que ressent Juliette, coupable de sa folie, malheureuse de blesser l'amour de Bruno.

C'est un dimanche comme les autres pour Bruno. Aujourd'hui, il va au cinéma avec Juliette.
Juliette comme d'habitude est vêtue de sa longue robe brune piquée de fleurs. Comme à son habitude, elle se tient toute droite devant Bruno qui l'attend.
Et ils partent ensemble pour le cinéma de la ville. Sur la route, Juliette regarde autour d'elle le paysage. Des feuilles tombent des arbres à cause du vent qui souffle. Elles tourbillonnent et forment une spirale au milieu de la route. Dix minutes plus tard, la voiture s'arrête sur le parking du cinéma. Ils sortent de la voiture et s'avancent vers la porte électrique du cinéma. La porte s'ouvre, le hall du cinéma est bondé. Bruno n'a pas l'air très enthousiaste de voir tout ce monde. Pourtant un large sourire s'affiche sur la bouille émerveillée de Juliette. Comme la dernière fois, à la foire, elle attrape le bras de Bruno, et appuie sa tête sur son épaule. Bruno s'inquiète, il a un mauvais souvenir de sa dernière sortie avec sa copine.
- "Attends moi ici, je vais chercher les places, je reviens tout de suite, surtout ne bouge pas ! dit Bruno.
-D'accord! répond Juliette émerveillée par l'ambiance présente dans le hall du cinéma. Des gens, des gens par dizaines sont présents, certains font la queue aux entrées des salles de projection, d'autres font la queue pour obtenir des places, certains attendent leur tour pour avoir du pop corn. Dans un coin mal éclairé, Juliette aperçoit une drôle de machine. Elle s'approche avec précaution. Quand elle arrive près de l'engin, elle découvre une ouverture, elle rentre, elle s'assoie....
A l'intérieur tout est bien éclairé, devant elle, un écran....
- "Introduisez 2.50E ! "
Juliette s'exécute, tout d'un coup, elle sursaute, et aperçoit un affreux visage sur le cadran ...
Le visage est sombre, il a de long poils, de grandes dents, de grandes oreilles, de grands yeux...
-Qui est tu ? balbutie Juliette
- Je suis X24. Je viens de la planète X3000. répond l'affreux visage
- Pourquoi est tu ici ? questionne Juliette
- C'est ton fiancé, Bruno, qui m'envoie.
- Pourquoi, dans quelle but ? rétorque la jeune fille
- C'est pour mieux te tuer mon enfant !
Juliette, prise par les émotions, n'a pas le réflexe de partir et reste dans la machine.
Pendant ce temps, Bruno, qui a eu ses places, commence à s'inquiéter, il n'aperçoit plus Juliette. Est-elle partie dans la rue ? Où alors est-elle restée dans le hall du cinéma ?
Beaucoup de questions se bousculent dans la tête de Bruno. Il fouille de fond en comble le cinéma. Il va voir des agents de sécurités, qui ont vu Juliette au milieu du cinéma il y a un bon quart d'heure.
Juliette, elle, est toujours dans l'horrible machine. Elle pense. Elle finit par sortir de là, et va a la rencontre de Bruno. Elle lui explique sa mésaventure, et l'amène dans l'horrible machine, et dit
-Regarde, il est là !!!!
Mais Bruno ne voit rien et dit:
- Tu as encore rêvé Juliette, ceci est un photomaton.
- Mais! Et le visage, qui était-ce ? demande Juliette
- C'était le tien Juliette! répond Bruno avec déception.
Juliette se met à pleurer.
- Allez, viens, on rentre....
Cyril

Excellent texte. J'aime beaucoup le passage où Juliette vit à la fois le film de SF et le conte. Je crois que ton texte montre bien que tu as compris le texte de Gougaud. Je ne vois pas ce que tu peux améliorer dans ce récit. Mais tu peux imaginer un court dialogue entre le médecin et Juliette Bruno

Il est 5 heures, Bruno va chercher Juliette pour l'emmener au cinéma.
Juliette est prête, elle a l'air heureuse de sortir une nouvelle fois avec Bruno. Elle s'installe dans la "103" de Bruno. Les voilà partis.
Bruno demande à Juliette : "quel film souhaites-tu voir ?
Mais Juliette ne répond pas, ne bouge pas, elle regarde la route sans un mot.
Bruno décide donc de prendre l'autoroute pour se rendre au cinéma à quelques kilomètres de là.
Soudain, deux voitures de type "MERCEDES" entourent celle de Bruno. A l'intérieur des véhicules, se trouvent deux hommes entièrement vêtus de noir, d'origine asiatique, avec une allure peu sympathique.
Ces derniers forcent Juliette à ouvrir son carreau en braquant sur elle une arme. Juliette hurle, Bruno a le visage complètement déformé, i l est paniqué.
Il décide d'accélérer, et profite d'une sortie afin d'aller chercher des secours.
Des coups de feu retentissent ...
La voiture de Bruno est immobilisée, les hommes sont près d'eux et les forcent à descendre de la voiture.
Juliette a très peur, elle hurle : "Que voulez-vous, que voulez-vous ??"
Un des deux hommes lui répond : "Suivez-nous, notre chef veut vous parler" Décris un peu plus la peur panique de Juliette. Elle a les mains moites etc..
Quelques minutes plus tard, Bruno et Juliette sont amenés dans un immense bâtiment, entouré d'un parking remplis de voitures. Les deux hommes les accompagnent dans une grande salle.
Au centre de cette dernière, un homme dans un guichet leur demande : "Quel film désirez-vous voir ?"
Juliette s'affole, tourne sur elle-même, et part sur le parking vers la voiture.
Bruno la rejoint en courant, et lui demande : "Que fais-tu ?"
Elle lui répond en pleurant : "Où sont les voitures, les hommes en noir ?"
Bruno la regarde, attristé :"Mais que dis-tu ? Je ne comprends rien à ton histoire
Juliette lève la tête en direction du ciel, les lames aux yeux et dit : "Rentrons s'il te plait"
Bruno la reconduit à sa voiture.. ( Il comprend ce qu'il se passe.. il comprend que Juliette revit le film qu'elle a vu la fois précédente. Tu dois éclairer ton lecteur sur les indices que tu as donnés dans ton texte)
Maxence.

Excellent travail. Il manque simplement un passage et une explicitation de la fin.

Aujourd'hui Bruno sort Juliette. Ils vont au cinéma.

Il est 9h30: Bruno appelle Juliette. Il la réveille et lui rappelle qu'aujourd'hui ils vont au cinéma voir la " TOUR MONPARNASE INFERNALE ".

IL est maintenant 9h40: Bruno l'appelle pour lui dire que le petit déjeuner est prêt, Juliette descend. Pendant qu'elle grignotte une tartine elle lui demande à quelle heure est le film, Bruno lui répond:
-A 11h00 mais nous partirons à 10h30 . Le film sort aujourd'hui, alors il y aura un monde fou.

Il est 10h00: Pendant que Juliette prend sa douche, Bruno téléphone pour réserver les place de cinéma.

Il est10h30:Ils partent. Juliette monte dans la voiture ainsi que Bruno. Sur la route Juliette se met à transpirer. Bruno mort d'inquiétude lui demande si tout va bien, Juliette ne lui répond pas, Bruno commence à s'inquiéter, et tout à coup il se souvient que , petite, elle a eu un accident de voiture . Depuis, elle est un peu schizophrène. Il s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence. Juliette respire. Elle commence à aller mieux Bruno la sort de la voiture et la fait prendre un peu l'air…

Il est 11h05: Ils arrivent à la caisse et Bruno prend la parole:
-Bonjour, je vous ai téléphoné tout a l'heure.
La caissière lui répond:
-Oui, à quelle heure et à quel nom s'il vous plaît.
-Alors vers 10h00 et au nom de Monsieur X Bruno.
- Merci vous pouvez aller à la salle n°9.Au revoir, bon film et à bientôt.

Il est 11h08: Ils entrent dans la salle.

Pendant le film Juliette se met à transpirer, Bruno lui demande si elle va bien. Elle lui répond et lui dit:
-J'ai le vertige je crois que je vais tomber ! ,Bruno lui tient le bras et lui dit:
N'aie pas peur je suis là,
elle fait un petit sursaut et se calme.

Il est 12h00: C'est l'entracte Bruno lui demande si elle veut qu'elle que chose à manger, elle lui répond "non je veux que l'on rentre". ( ici tu pourrais raconter que Bruno se sent triste. Son amie est malade, il n'en peut plus, mais il l'aime…)

Il est12h25: Ils rentrent chez eux, Bruno est malheureux.
Marc Antoine.

Ton texte est bienvenu, malgré les erreurs d'orthographe. Je te propose une amélioration à la fin du récit.


Versions définitives des textes.

Je voyais Bruno s'en aller, les mains dans les poches. Il ne s'est même pas retourné pour me dire au revoir, pas un signe, rien. Etait-il toujours amoureux de moi ? Rien que d'y penser j'en avais les larmes aux yeux. Cette question est omniprésente dans ma tête, quoi que je fasse, elle est toujours là.
Je suis restée planté dans le hall pendant au moins 5 minutes, j'attendais peut-être quelque chose de la part de Bruno, mais quoi, je ne sais pas.
C'est le docteur Enfolie qui m'a trouvée. En fait, il était en train de me chercher. Après chaque sortie, nous devons tous aller le voir et lui raconter notre journée. Cela fait partie de la psychothérapie.
" Rachel ! Vous m'entendez ?" m'a-t-il demandée en passant sa main devant mes yeux. Nous avons une séance aujourd'hui, vous vous en rappelez ? Rachel ?
- Comment ? Oh oui, excusez-moi docteur. J'étais en train de penser à…non rien… allons-y.
- Alors c'est parti !! "
Quelques minutes plus tard, j'étais dans son bureau.
" Asseyez-vous Rachel, me dit-il en me montrant le fauteuil, alors comment s'est passée cette journée ?
- Oh bien, même très bien à vrai dire, dis-je d'un ton hésitant, Bruno m'a emmené à la foire du Trône, nous nous sommes très bien amusés.
- Ah bon !! C'est très bien mais quelque chose me dit que tout ne s'est pas passé comme vous me le dîtes. Alors Rachel que s'est-il passé ? m'a-t-il demandé en me fixant droit dans les yeux ."
Je sentais que je devenais rouge, mes mains devenaient moites, je sentais des larmes me monter aux yeux. M. Enfolie l'a remarqué lui aussi.
" Allons Rachel, calmez-vous, apprenez à respirer comme je vous l'ai montré, ne pensez plus à rien. "
Inspirer, expirer, inspirer, expirer. C'est tout ce que je pouvais penser pour le moment.
Enfin, mon envie de pleurer avait disparue, mes mains étaient redevenues sèches, je me sentais de nouveau très bien.
" Voilà très bien, me dit le docteur, maintenant, racontez-moi.
- Et bien voilà, comme je vous l'ai dit, nous sommes allés à la foire du Trône. Il y avait du monde et beaucoup de manèges. Nous nous promenions dans les allées, et Bruno s'est arrêté à un stand de tir. Je déteste voir Bruno avec une arme donc pendant qu'il tirait, je regardais autour de moi. Et c'est là que j'ai aperçu une roulotte dont la façade était ornée d'un visage d'une gitane. Cette gitane était en fait, une prêtresse d'Orient qui dévoilait notre avenir pour la somme de 5 Francs.
- Et vous y êtes allée, n'est ce pas ?
- Oui tout à fait…
- Et qu'à- t-elle dit ?
- Elle a dit… que si je ne voulais pas que Bruno me tue, il fallait que je le quitte ce soir, avant la tombée de la nuit.
- Comment ça ? En êtes vous sûre ?
- Oui…enfin je crois.
- Que voulez-vous dire par " je crois " ?
- Comme vous pouvez vous en douter, j'ai plutôt mal pris la nouvelle et je me suis mise à pleurer. Pour me calmer, Bruno m'a emmené au bar et a essayé de comprendre ce qu'il se passait. Je lui ai tout raconté et là, il m'a dit " ecoute-moi Juliette, nous n'avons rencontré aucune voy…
- Excusez-moi, vous avez dit " Ecoute-moi Juliette " ?
- J'ai dit ça ? Vous n'avez sûrement pas bien entendu !
- Mais si, j'ai même très bien entendu ! "
Je pense que j'avais dit une bêtise. Je n'avais qu'une solution, dire la vérité.
" Je m'appelle Rachel. Lorsque j'ai rencontré Bruno, je lui ai dit que je m'appelais Juliette.
- Mais pourquoi lui avoir menti ?
- Sans doute par peur de quelque chose. Je ne sais pas, je ne sais plus.
- D'accord calmez-vous. Si vous voulez, on arrête pour l'instant et on reprendra demain.
- Non ça va aller merci.
- Alors vous allez continuer à me parler de cette journée, mais demain il faudra à tout prix m'expliquer pourquoi avoir changé votre prénom. On reprend. Vous étiez en train de dire que Bruno…
- Ah oui c'est vrai. Bruno m'a dit que l'on n'avait vu aucune voyante. Au début je ne le croyais pas mais pour en avoir le cœur net, je suis retourné à la roulotte. Et en effet, elle n'était pas là. Tout cela n'était que de la pure fiction. Docteur, suis-je encore plus folle que je ne l'étais au départ.
- Non bien sûr que non. Quelle idée! Je dirai plutôt que votre état c'est amélioré depuis votre arrivée. Vous avez encore quelques visions de temps en temps, mais rien de grave ne vous inquiétez pas. Nous étudierons la question demain plus en détail. Il faut que vous alliez vous coucher, vous avez mauvaise mine.
- D'accord, merci docteur et bonne nuit.
- Bonne nuit à vous aussi Rachel ou Juliette ?
- C'est comme vous voulez.
Puis j'ai quitté le bureau. Maintenant il fallait que je sache pourquoi j'avais changé de prénom. Pour l'instant je ne le savais pas mais en tout cas je savais que j'allais passer une bonne nuit à réfléchir.

Perrine.

Juliette bouleversée, décide d' aller voir son psychiatre immédiatement. Elle ouvre brutalement la porte et va s' allonger sur le beau fauteuil rouge du docteur.
-"Que se passe-il Juliette?" demande le médecin étonné.
-"Il est arrivé quelque chose."dit-elle terrorisée.
Le médecin saisit un carnet va s' asseoir sur la chaise, juste à coté de Juliette.
-"Raconte-moi ; Tu ne devais pas sortir avec Bruno aujourd'hui?"
-"C'est bien ça le problème" dit Juliette en fermant les yeux et en essayant de se rappeler comment tout a commencé. " Ce matin j'ai mis ma plus belle robe...Celle avec les fleurs jaunes. Bruno m'a emmenée à la foire du trône, tout allait bien. J'étais heureuse. Tout à coup Bruno m'a lâché la main et s'est approché d'un stand de tir. Le bruit des balles était si assourdissant que j'ai cru que ma tête allait exploser. Bruno, lui se prêtait tellement au jeu qu'il n'a pas remarqué ma détresse. J'ai tendu la main vers lui, mais l'étrange lueur que j'ai vue dans son regard m'a effrayée. Je me suis retrouvée devant une roulotte tellement mystérieuse et si attirante que je suis rentrée... Une vieille femme qui ressemblait à ma mère m'a prise par la main. Sa voix était si envoûtante, son regard si fascinant, que j'ai été prise d'une terreur absolue quand elle m' a annonçé que Bruno me tuerait si je ne le quittais pas avant la nuit. J' ai peur docteur !!!"
-Ne t' inquiète pas Juliette. Le souvenir de ta mère trop possessive a refait surface. Il t' a poussée à imaginer que Bruno allait te tuer. Il t'a poussée à imaginer cette sorcière qui n'a jamais existé...
-Ce n'est pas vrai! Elle était là en chair et en os comme je vous vois! J'en ai assez qu'on me prenne pour une folle. Je n'invente rien, j'en suis sûre..."
Tout à coup, Juliette éclate en sanglots.
Le psychiatre est désemparé devant la réaction de Juliette. Il attend qu'elle se calme, la réconforte et lui dit que, en continuant sa thérapie, l'emprise de sa mère disparaîtra peu à peu.
Juliette se calme. Elle ferme les yeux.

Johanna